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Management et Relations Humaines

Petit jeu d'égo

Je suis l’égo et vous êtes l’égo. Ce petit moi qui n’échappe à personne, n’en n’est pas moins présent, voire imposant.

A quoi sert l’égo ? Faut-il s’en affranchir ? 

 

L’ego, c’est moi, plus précisément, la représentation de moi. Pas plus que l’existence de l’air, nous ne prêtons attention à l’égo, alors même que lui se préoccupe de moi. Il se pare de son enveloppe corporelle dans laquelle il joue d’apparats des plus subtils et de stratèges.

 

Sans l’existence de l’enveloppe corporelle, l’égo n’existerait peut-être pas. En fait, il a trop peur pour exister par lui-même. Il a besoin de nourriture ; il a soif de mauvaises intentions ; il est gourmand de pensées erronées ; il est rassasié de croire qu’il fait ce qu'il veut.

 

Pourquoi donc, l’égo est-il si présent en nous ? Quel est son rôle ?

L’égo ne peut pas exister par lui-même. Il n’est ni coupable, ni responsable. Ce ne serait pas une idée juste de penser que l’égo viendrait à notre aide dans les situations de notre vie. Il n’aide pas, parce qu’il ne sait pas ce que c’est qu'aider. Il croit aider alors qu'il blesse et fait souffrir. Pour cela, il a besoin de deux compagnons, sources de ses motivations : la peur et la culpabilité. Associé à elles, il ressent la force de lutter et de combattre. Sa victoire est le fruit d’affrontement avec d’autres égos. Dans l’absolu, il ne s’abstient d’aucun coup et d’aucune stratégie sensée lui donner raison. L’égo veut avoir raison, même quand il sait qu’il n’a pas raison, il prouve qu’il a raison.

Préfère-t-il avoir raison ou être heureux ? L'égo préfère avoir raison. Etre heureux n’est pas une idée conceptuelle de sa vision. C'est le lâcher prise qui rend heureux. Mais pour cela, il est essentiel d'en prendre conscience.  

 

Comme la nuit est le contraire du jour, la richesse de la pauvreté, le blanc du noir, la vie de la mort, l’égo a son opposé.

C’est un fonctionnement rudimentaire.

L’égo ne fait qu’alimenter le rôle que nous avons choisi de vivre, consciemment tout d'abord  et oublié, ensuite. L'idée peut sembler "farfelue" tout au moins et pourtant, rien n'est un hasard. C'est voulu. C'est même très bien fait, de sorte que l'expérience est à la fois individuelle et collective. L'égo est cette expérience. Comment suis-je lorsque je me sens agressé par l'autre ? Quelles sont mes capacités à chercher l'amour en soi et à voir l'amour chez l'autre ? Parce qu'il s'agit de démontrer que ma présence ici et maintenant est le produit d'un processus qui vient de l'Amour et va vers l'Amour. Sa création est à jamais éternelle. Comment en prendre conscience ? Ce n'est pas évident. L'évidence est de comprendre que cet état de fait coule de source. C'est apprendre une perception différente de celle reçue par l'éducation et l'environnement de vie et celle qui resitue la personne en ce que je suis. Seul le jugement va donner la vision de faits et d'événements peu réjouissants, qui de surcroît, continue à reproduire cette même vision, indéfiniment. En effet, le jugement fait aux autres est le jugement sur ma propre personne, croyant que la vérité est ma différence ou ma particularité envers les autres. En fait, l'apprentissage est souvent aux dépens de soi. La particularité est si éphémère qu'elle en est aussi fragile. Le refus du bonheur s'explique par le jugement de la différence ou du malheur qui est perçu chez l'autre. Il empêche de s'affranchir des mouvements de l'égo. 

 

 

 

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